Réseau Français de coopération


Introduction 

Ø  1er apriori :

Le plus tenace des a priori est que si l’on ne fait pas partie d’une famille aristocratique ou haut placée on ne peut intégrer le réseau diplomatique. Cela est lié à l’histoire même du métier, réservé par le passé aux nobles de haut rang. C’est en partie vrai mais pas totalement.

Livre important Franck Renaud, Les Diplomates : parle du fonctionnement même du MAE, comment y accéder, quels sont les lobbies qui exercent leur influence.

2 voies d’accès au MAE : INALCO et ENA.
·         Filière de l’INALCO est la filière que l’on appelait cadre d’Orient. On peut devenir secrétaire d’ambassade en passant des concours externes qui exigent une parfaite maitrise des relations internationales, de l’Histoire mais aussi un très bon niveau d’anglais et parler au moins deux langues rares. Concours qui date du début du XIXème siècle. Bcp prenaient une langue rare facile (indonésien par ex) et une difficile. Maitriser deux langues rares est un vrai passeport pour la diplomatie.
6000 titulaires au quai d’Orsay et bcp de contractuels (environ 10000) => 2 populations du MAE.
·         Titulaires sont diplomates à vie, accessibles par l’ENA ou par le concours externe du quai d’Orsay, en ayant fait du droit, un IEP ou un master en RI, géopo, etc.  Donc ce n’est pas hors de notre portée, il faut avoir la volonté surtout puis maitriser les RI et langues étrangères.

2 classes de conseillers des affaires étrangères – 2 classes de secrétaires des AE. En passant le concours externe, on peut devenir conseiller 1ère classe qui est le poste avant ambassadeur (nomination d’ambassadeur est une nomination politique). Sarkozy a pratiqué une politique de jeunisme pour nommer les ambassadeurs, ne se concentrait pas trop sur les diplômes, n’en ayant lui-même pas beaucoup. Sarko méprisait les énarques surdiplômés par ex.

Ø  2ème apriori : vie de diplomate est une vie facile, une vie de cocktails

Mais ces cocktails sont toujours des actions de représentation qui vont s’ajouter aux heures de travail. Nombre d’heures de travail très important. Métier où on travaille beaucoup et où les aspects festifs sont épuisants. Toutes les ambassades dans le monde sont ouvertes le 14 juillet aux FR de l’étranger. Capacité d’action de l’ambassadeur est aujourd’hui très réduite, il a très peu de pouvoir. Un ambassadeur a tout pouvoir sur nous dans le pays dans lequel on est résident car représentant du président de la République. Mais c’est là son seul pouvoir.

Désormais les ministres court-circuitent le métier d’ambassadeur car à l’heure de l’électronique le contact entres les ministères des différents pays est facile, sans passer par les ambassadeurs. Sauf dans les petites ambassades. LES AMBASSADES LES + INTERESSANTES sont les PETITES. Les plus grandes sont plus ennuyeuses et ont peu de pouvoir.

3 types d’ambassades :
-          Ambassades de représentation, c’est là que le rôle de l’ambassadeur est important car souvent ds des pays méconnus donc nécessité d’expertise de la part de l’ambassadeur
-          Ambassades à mission prioritaire doivent avoir des missions prioritaires,
-          Ambassades polyvalentes (en Amérique latine : Brasilia, Mexico, Santiago, Buenos Aires) – souvent les grosses ambassades

Les grosses ambassades sont inintéressantes à la fois pour l’ambassadeur et les gens qui y travaillent car ce sont de grosses machines bureaucratiques. Par exemple, les stages dans ces ambassades sont inintéressants car aucune tache ou presque n’est donnée aux stagiaires, à l’inverse des « petites » ambassades. Aujourd’hui il n’y a plus de revue de presse alors que c’était souvent la tâche confiée à un stagiaire.
è La capacité d’action d’un diplomate est limitée aujourd’hui.

Les postes d’extension économique sont des postes qui recrutent beaucoup de stagiaires. Or ces postes dépendent de Bercy et non du quai d’Orsay donc c’est là qu’il faut faire des demandes.

Ø  3ème apriori : le diplomate serait un espion.

Non pas tous, il y en a un, qui travaille sous couverture, on ne sait pas qui c’est. En général ce n’est pas l’attaché de Défense, de sécurité, etc. qui est espion. Le « membre des Services » peut être l’ambassadeur, ou des secrétaires, ou encore d’autres.

Le métier de conseiller culturel* était très largement réservé aux universitaires auparavant. Aujourd’hui ce n’est plus vrai. Les énarques eux-mêmes se battent pour ces postes aujourd’hui. Il fait beaucoup plus de choses qu’avant.

La RGPP2 a prévu la fusion de différents services culturels d’ambassades donc moins de postes. Ces métiers sont accessibles plutôt aux gens de l’enseignement supérieur, de la recherche ou des diplomates de carrière en attente de postes de 1er conseiller par exemple. Avant ces postes étaient méprisés.
Le conseiller culturel en ambassades a un travail très ennuyeux : tâche budgétaire (prévoit son budget, demande l’autorisation à Paris puis exécute son budget si accepté). Pour exercer son budget, il doit utiliser des logiciels sur ordinateur car son budget est prévu, il regarde son ordinateur et les lignes budgétaires pour les respecter. Plus de fongibilité* du budget (si budget pour telle dépense non utilisé, on pouvait auparavant le dépenser dans autre chose ; ce n’est plus le cas aujourd’hui). Ce métier est un leurre car réservé à des chercheurs ou diplomates confirmés.

L’attaché de coopération* en ambassade est un poste qui peut toutefois être accessible pour nous, à condition d’avoir un talent particulier, comme maitrise d’une langue rare, ou d’autres.


Eléments de Diplo-langue :
-          Le « Quai » : direction politique du ministère.
-           « Rue de la Convention » : direction générale de la mondialisation. Là que sont réunis les services de la coopération, du « Réseau ». Intéressant pour nous.
-          « Rue Laperouze » : direction des ressources humaines. Bureau des alliances françaises. Intéressant pour nous.
-          « Le département » : Il s’agit du MAE en général.
-          « Travailler en central » : Travailler au département.
-          «  Travailler en poste » : Travailler en ambassades.
-          « le numéro un », « numéro deux », « numéro trois » : ambassadeur, 1er conseiller (suit la politique internationale), 2ème conseiller (suit la politique intérieure et la presse) => ce dernier recherche souvent des stagiaires.
-          la « chancellerie » : service politique, service militaire, etc… ensemble de l’ambassade, que les ambassadeurs appellent « poste » (voir ci-dessus).
-          le « poste » : la « chancellerie » + service culturel + service linguistique.
-          la « mission diplomatique » : le poste + service éco.
-          « SCAC » : service de coopération et d’action culturelle.
-          « COCAC » : conseiller de coopération et d’action culturelle.
-          « ACU » : conseiller de coopération d’action universitaire.
-          Les « Services » : agents de la DGSE, officier de la sécurité.

TAPER TRANSPARENCE 2014 sur GOOGLE et voir tous les postes en ambassades. Beaucoup d’éléments de langage comme vu ci-dessus. Métiers accessibles pour nous puisque peu demandé – sous-entend une expatriation.

L’essentiel des activités des diplomates c’est écrire des TD, télégrammes diplo (1 ou 2 pages, contrôlées par l’ambassadeur), et des dépêches (8 pages qui peuvent être écrites par un stagiaire).

Voir les liens internet avec différentes agences ou opérateurs à qui demander des stages, car un stage au quai d’Orsay est très rare.

I.                    Diplomatie culturelle et aide au développement

1.       L’avènement de la soft diplomacy

Importance de l’influence culturelle, scientifique, linguistique, et pas diplomatie d’intimidation éco ou militaire.

« Smart diplomacy »* : encore plus feutrée, comme donner des bourses à des étudiants étrangers pour les faire  venir étudier en France. On n’agit pas directement en fonction de notre objectif en réalité.

La « soft diplomacy » est encore plus important pour un pays où l’action militaire est très peu utilisée. Nous sommes plus destinés dans notre master à travailler dans un SCAC (coopération culturelle) et donc de faire de la soft diplomacy.
L’aide publique au développement à l’étranger est importante en France (gérée par la DGM – direction générale de la Mondialisation) et a un côté assez virtuel car on y compte aussi la dette qu’ont les pays envers la France. Elle occupe une part croissante du PIB ; la France consacre 22% de ses investissements à l’étranger à de l’argent de fonctionnement, non programmable.

Que fait un diplomate ? Cœur de métier :  
·         Représentation : eux-mêmes disent qu’ils sont des otages en puissance, otages du pays hôte et de celui qui vous envoie.
Devoir de réserve important, toutes les gaffes sont interdites. Le diplomate est là plutôt pour représenter que pour agir.
Il doit aussi répondre aux situations imprévues, surprises. Logiques de recrutement : capacités linguistiques mais aussi capacité d’adaptation importante.
·         Négociation : beaucoup de négociations aussi en tant que diplomates.

2.       Quatre défis pour la DGM

1° - Ecartèlement de l’action extérieur : beaucoup de concurrence au sein même de l’Etat, entre les ministères.
Concurrence aussi entre les Alliance Fr et les ambassadeurs car les alliances sont parfois très imposantes, très puissantes. Par exemple l’Alliance Fr de Lima est très imposante, env. 12000 personnes. Alliances FR ont des budgets énormes. Budgets des services culturels des ambassades sont souvent moins importants  que ceux des Alliances Françaises. Ces organisation sont en concurrence alors qu’elles devraient fonctionner main dans la main.

2° - Métier mal reconnu : Fonctionnaires de catégorie A, càd poste avec un accès par concours, notamment au Quai d’Orsay. Mais beaucoup qui passent au quai d’Orsay sont du personnel qui bouge entre ministères, notamment de Bercy, et qui ne veulent pas bouger dans un pays dans une chancellerie.

3° - Variété des statuts personnels : différence de statuts entre les ambassades et Paris. Souvent dans les ambassades, ce sont les salaires du pays qui sont appliqués au personnel local, alors que pas la même à Paris. Souvent aussi, on décroche un contrat qui s’appelle CDI et au-delà de 8 ans on ne peut pas rester sauf en passant concours de catégorie A pour intégrer le MAE.

4° Etendue des tâches : étendue des tâches qui va de la promotion du FR, au cinéma, à l’archéologie, etc…

II.                  Périmètre et contraintes du « Réseau »

1.       Structures et opérateurs du « Réseau »

Ø  Instruments de la coopération scientifique et universitaire (DCSU) :
S’occupe du rayonnement de la FR en captant les élites. Cette sous-direction s’occupe de Campus France par ex (seule possibilité d’accès aux universités FR pour étudiants étrangers). Cette DCSU est chargée de tous les programmes bilatéraux de bourse aussi (bourses entrantes pour étudiants étrangers en FR notamment ET bourses sortantes pour étudiants FR allant à l’étranger). 

Ø  Les instruments de la coopération linguistique (DCCF)
C’est comme par exemple utiliser la coupe du monde de rugby pour la promotion du français. Politique linguistique qui fonctionnent en bassins de francophonie (Afrique noire, Afrique du nord…), en enseignant le français utile/technique (des affaires, de l’œnologie…),  ou le FLAM : le français langue maternelle.
AEFE : enseignement du français à l’étranger ; opératoire principal du MAE pour ce qui n’est pas l’Alliance française, elle gère les lycéens français à l’étranger (83 lycées). Recrute des enseignements souvent peu diplômés (coûte moins cher, le mieux c’est quand même un diplômé), mais peut être embauché comme expatriés (2/3 du personnel).
Aussi des contrats locaux (1/3 du personnel) [penser aux candidatures spontanées au proviseur des lycées, directement pour les contrats locaux !!!!]. Actuellement : 60% sont français, et 40% étrangers. Au total 182 établissements avec le label France – 250 000 élèves.
Ils ont du blé ! Les étrangers mettent l’argent dans une école qui coute chère, ce qui est pour eux un gage de qualité. La majorité des élèves sont des élèves étrangers.
Attachés de coopération linguistique*, poste intéressant (sur l’interface du MAE) : interface entre les départements français dans les pays où ils sont. Ils sont là pour promouvoir le français dans les universités locales, vendre les méthodes… On recrute les candidats qui postulent, et très peu de profs du secondaire postulent, donc il faut en profiter. [JUILLET : Transparence 2015 – liste de postes !! 3 semaines à 1 mois pour postuler, remplir des fichiers en ligne, candidatures numériques].
Ø  Deux opérateurs principaux du culturel : l’Institut français et l’alliance française
Les Instituts : Il y a un Institut Français basé à Paris, mais il a des correspondants dans tous les instituts qui ont ouverts dans les autres pays. Il y a 3 ans, les services de coopération culturelle ont fusionnés avec les instituts culturels que possédait la France à l’étranger. Commence par la fusion de Madrid (institut français + service culturel de l’ambassade – devient un seul service avec un seul chef) et Varsovie.
Ces instituts français sont les antennes de l’Institut Français de Paris. A terme, on aurait 156 instituts français – parce que 156 ambassades mais il n’y en aura pas autant.
Ex d’actions : « Caraïbes en Folie » : festival de ciné, de danse…
 Les Alliances françaises existent depuis 130 ans ; créent par un groupe de latino-américains qui voulaient pérenniser l’amitié de l’AmLa pour la France à associations bi-nationales.
Correspondaient à une volonté des français : échec des armes (face à Bismarck), donc il faut développer les relations par la culture – soft diplomacy. Officiellement il y a 2038 alliances – ce réseau n’est pas hiérarchique ; c’est un réseau neuronal où chacun est pleinement responsable de sa structure. Chaque siège à son directeur propre, et dans chaque siège il y a un directeur administratif et un directeur pédagogique.
Certaines alliances recrutent leurs directeurs sous contrat local, et ne sont pas tous des expatriés. Contrat local: on y a accès à site des Alliances Françaises.
Dans les alliances il y a plusieurs départements, comme ceux des relations avec les entreprises, ou celui des relations avec les universités…[écrire directement aux directeurs, les petites alliances, ce n’est pas que l’enseignement du français].
Ø  Les opérateurs de l’aide au développement : l’AFD, la MAIONG.
AFD – Agence Française au Développement  : énooooooorrrme !
7 stratégies : agri/sécu alimentaire, production alimentaire, santé, éducation, eau, environnement et infrastructures. Elle ne s’occupe en aucun de l’universitaire.
Zone de solidarité prioritaire (ZSP) : 55 pays (Afrique, VN, Laos, Caraïbes, Vanuatu, Suriname…) ne cible que des pays très précis. Ceux sont les pays du champ, qui désignent l’ancien empire colonial français (too bad).
RQ : 3 ministères de tutelles, donc un peu galère.
Un des organismes français qui a le plus d’argent (environ 9 milliards d’euros). Organisme riche et puissant ; c’est une sorte de banque pour soutenir le développement. S’intéresse à l’Am La depuis 3 ans, responsable (Philippe Orléange) décide d’inclure certains pays d’AmLa en plus de la ZSP – développement de la zone d’action.
France expertise internationale (FEI) crée en février en 2011 : chargé de trouver des experts en France pour des questions internationales ; se font enregistrés auprès de FEI et se font sollicités, dans le meilleur des cas ils sont payés… [stage : interface]
Mission d’Appui à l’action des ONG (MAIONG) : s’occupe des ONG au MAE ; organisation régionale (sud/nord), programmes surtout avec Maroc, Guinée, Algérie…
2.       Contrainte dynamiques
LOLF de 2006 : volonté de mieux contrôler les finances publiques françaises. C’est une comptabilité analytique càd une justification de l’ordonnancement et des missions ; on donc des lignes budgétaires quasi imperméables. En effet, la LOLF interdit la fongibilité (se ternir jusqu’au bout des budgets alloués – les fonds ne peuvent pas être transférés d’un service à un autre) – permet les économies mais très compliqué à utiliser.
Programmes 115, 185 (rayonnement culturel et scientifique – gère l’AEFE), 209 (solidarité  - pays de ZPS) [bon à savoir pour un entretien d’embauche !!]. Chaque programme est subdivisé en missions ;  tout est verrouillé. Les budgets sont en baisse (MAE est le ministère qui a le moins de fonctionnaires en fonction de son budget).
La RGPP : machine à broyer des postes mise en place il y a 7 ans ; 2 volets. Aujourd’hui : modernisation de l’action publique. RGPP a fait fondre les ambassades (1 poste en moins par an pendant 3 ans pour les petites ambassades – le double pour les grandes ambassades).

Concentration du réseau scientifique :
-          UMIFRE (unité mixte des instituts français de recherche à l’étranger) - mixte parce que double tutelle : CNRS et MAE. Sont 27, dont 20 que l’archéologie, et les 7 autres font aussi des sciences sociales.
-          UST
-          IRD : institut pour la recherche et le développement  - 2000 fonctionnaires (800 chercheurs), ancien ORSTOM (volcanisme, pêche…). Surtout Am La et Asie (pas en Europe). Antenne du VN est très importante.
-          PPR : programmes prioritaires régionaux sont des programmes de l’IRD (un sur l’Amazonie, ou sur la vulnérabilité)

III.                Relais de l’action à l’international

A.      Le poste diplomatique
Cf : ci dessus
B.      Autres services
Coopération régionale (postes !!) : 4 en AmLa (Mme Castro à Lima, Santiago – M. ) et 2 en Asie – super diplomats qui sont les chefs de conseillers culturels (adresses sur le site du MAE) : cherchent en permanence des stagiaires. Le problème c’est le paiement, mais souvent utilise un montage financier pour faire payer le stage.
La représentation économique (site de Bercy) : gens qui ont des écoles de commerce, mais il faut tenter la chose.
Guichets campus-France : soit en Alliance française, soit en service culturel [ceux de notre âge, soit stage soit CDD].
Epilogue : qui  ne tente rien n’a rien.
1.       Stages et V.I
2.       Bourses et « aides à la mobilité » (MAE, CNRS, IRD etc…)
3.       La « Transparence » - postes au MAE, et dans le réseau des Alliances










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